La commune de VAL DE MEUSE est propriétaire du « Parc du Chesnoy », parc arboré remarquable, ouvert au public, situé à MONTIGNY LE ROI, en périphérie immédiate d’agglomération et en bordure du lotissement du même nom (carte ci-dessous).
L’origine du parc remonte au moins à la création de « l’Ecole de plein air » construite en 1905-1906 par l’architecte Henri Viet pour le compte de la Mairie du XIème arrondissement de Paris, afin d’y recevoir les enfants de la capitale victime de tuberculose et ayant besoin du bon air de la campagne.
En 1972, l’occupation des lieux est reprise par l’ALEFPA (Association laïque pour l’éducation, la formation, la prévention et l’autonomie).
L’association cèdera 4 hectares du parc à la commune en 2002. En 2003, la commune lance une réhabilitation conséquente de ce patrimoine, basée sur un diagnostic sanitaire de l’ONF (tenant compte notamment des dégâts de la tempête du 26 décembre 1999) et sur une étude d’aménagement paysager cherchant à retrouver l’esprit d’origine des lieux et à valoriser ce patrimoine.
Des travaux d’élagage et de taille ont permis de se focaliser sur certaines espèces, telles les séquoias géants, et de créer des allées remarquables avec alignement de douglas, quinconces de tilleuls, … L’intégration d’éléments nouveaux tels que sentiers, allées éclairées, pelouses et massifs floraux ont apporté encore une plus-value esthétique à l’ensemble.
Le nouveau cadre obtenu, exceptionnel, mêle savamment feuillus et conifères, essences locales et essences introduites dans un souci de collection et de valeur esthétique.
Ces trois dernières années, en plus du travail d’entretien annuel réalisé par le service technique communal, un effort particulier de remise en valeur a été entrepris avec le nettoyage des allées puis deux phases importantes de taille, élagage et abattage sélectif.
La collectivité a également décidé d’installer une aire de jeux originale pour les enfants, en bois de belle qualité pour respecter le site : un espace conçu pour les plus petits (1-4 ans) et une installation type « parcours aventure » pour les plus grands (4-12 ans).
Ce nom éveille l’imagination. Des arbres géants venus d’un autre âge, au-delà des deux mille ans d’histoire pour certains ; des arbres lointains aussi puisque la Californie est leur sanctuaire naturel.
Des semences de séquoias seront ramenées de là-bas dans les bagages des voyageurs, à partir de la seconde moitié des années 1850, accompagnées des récits extraordinaires sur le Nouveau Monde et ses démesures.
Des séquoias seront plantés un peu partout. Ils survivront et grandiront, dans les jardins publics ou botaniques bien sûr, et dans les jardins des demeures et manoirs de la Belle Epoque.
Cette adoption concernera surtout le séquoia géant. Elle fût d’autant plus facile que l’arbre peut très bien se planter de façon isolée, tant d’un point de vue ornemental que sanitaire : l’arbre est particulièrement résistant. Bien qu'aussi apprécié, le séquoia sempervirens, moins résistant au gel, verra son aire de répartition limitée par ce facteur (zones maritimes ou océaniques tempérées).
Les grands spécimens, âgés de 100 à 150 ans, peuvent atteindre des circonférences autour des dix mètres et des hauteurs allant jusqu’à 50 mètres. Ils sont d’ores et déjà les plus grands arbres dans plusieurs pays d’Europe ou ils le deviendront dans les années à venir.
Mais nul ne peut dire aujourd’hui si les plantations européennes pourront atteindre les dimensions phénoménales rencontrées outre atlantique.